Thursday, November 15, 2007

The Betrayal of Turkish Jews

Khatchig Mouradian
November 15, 2007

For the past several months, the Jews of Turkey have been in the international spotlight. As Congress has debated the Armenian Genocide resolution, high-ranking Turkish officials have warned that Turkish Jews will be endangered if the resolution passes. And Jewish-American organizations such as the Anti-Defamation League have repeatedly cited the predicament of Turkish Jews as reason to support Turkey's campaign of genocide denial.
In an effort to better understand the plight of Turkish Jewry, I interviewed several prominent scholars who have studied the community.
To read the entire article, go to:
http://www.jewcy.com/cabal/turkish_jews

Tuesday, November 13, 2007

Une Interview avec Serj Tankian

par Khatchig Mouradian

Traduction Valère

http://www.yevrobatsi.org/st/item.php?r=2&id=3799

Cet interview de Serj Tankian, leader de System of a down, a été réalisé le 16 octobre 2007 au Paradise Club à Boston, dans le Massassuchet. Serj est actuellement en tournée pour la promotion de son nouvel album, sorti le 23 octobre, intitulé “Elect the Dead”.

Khatchig Mouradian : Parle-moi de ton expérience sur le nouvel opus.
Serj Tankian : Faire ce disque a été une expérience très enrichissante, une expérience vraiment positive pour moi, et très organique. J’ai mon propre studio d’enregistrement, j’y vais et j’y enregistre comme cela me plaît. Parmi la centaine de chansons que j’ai écrites, j’ai pris celles qui se prêtaient bien à ma voix pour ce projet particulier. J’ai enregistré tous les pianos et la plupart des cordes ( j’ai intégré deux guitaristes mais j’ai écrit toutes les pièces à cordes), j’ai programmé tous les jeux de batterie que j’ai réintroduis plus tard pour les jouer en live, arrangé la plupart des guitares, la plupart des basses et des voix. L’essentiel est produit et enregistré par moi sur mon propre label, et distribué par Warner.

K.M. : Tu as déclaré : « Avec ce disque, j’assume le succès ou l’échec. Ca m’a fait comprendre que j’ai une vie étonnante et je fais tout pour que mes rêves deviennent réalité”. Parle-moi de ces rêves.
S.T. : En fait, je rêve chaque nuit. [rire]. J’adore faire de la musique et c’est devenu mon travail. C’était ma passion et maintenant c’est aussi mon travail. J’ai aussi consacré une partie de ma vie à apprendre d’autres choses autour de moi. Que ce soit spirituel, politique ou écologique. Et, tu vois, il y a beaucoup de choses que je veux accomplir.
Mais, pour moi, l’accomplissement n’est pas vraiment important. Ce n’est pas seulement le fait de sortir un album qui m’intéresse, mais le processus qui te fait rencontrer des gens différents, différents vidéastes, différents artistes, webdesigners et journalistes, de profiter et d’apprendre ce que ce processus génère.

K.M. . : Concernant ta chanson “The Unthinking Majority” (La majorité silencieuse), tu déclares “ Cette chanson ne ressemble à aucune autre de mon disque solo et est censée inspirer une action collective”. Quelle action collective voudrais-tu voir ?
S.T.: Dernièrement, j’ai voulu comprendre en profondeur ce que la civilisation signifie. Je pense qu’on est tous accros à cette chose qu’on appelle ‘civilisation” qui a commencé il y a 10.000 ans (ndlr ‘Before Present’ pour préciser). Nous les Arméniens avons été au commencement de la civilisation (ndlr il délire, pardonnez-le, mais on l’aime quand même – note du correcteur : je confirme, d’ailleurs on est pareils). Cela dit, nous ignorons qui nous étions avant la civilisation, avant même celle des Arméniens. Nous savons que nous avons eu de multiples dieux comme les Grecs et beaucoup d’autres cultures, mais nous n’en savons guère plus sur cette époque, ni d’où vient son véritable caractère spirituel. Donc, c’est très important pour moi d’explorer notre part indigène, pas seulement en tant qu’Arménien, mais en tant qu’être humain. Nous faisons partie d’une progression des choses sur cette planète. Beaucoup de changements radicaux se produisent et continuent de se produire, et c’est très important pour nous de savoir où nous nous situons.

K.M. : Tu as dit “La civilisation en elle-même n’est pas durable. La civilisation est terminée”. Tu peux expliquer ?
S.T.: Au rythme actuel de progression, basé sur une surpopulation et un taux accéléré de destruction des ressources naturelles mondiales, la civilisation n’ est scientifiquement pas tenable.

K.M. : Parle-nous du rôle de System of a Down joué dans...
S.T.: La fin de la civilisation? [Hahaha]. Ce serait une super question ! Excuse-moi, quelle était ta question ?

K.M. : Le rôle qu’a joué System of a Down dans ta carrière et dans ta vie.
S.T.: Ca été mon groupe pendant 11 ans. Ca a lancé ma carrière musicale. Y compris mes amis avec qui j’ai joué et auprès de qui j’ai appris, que j’ai aimés et aidés. Et cela m’a conduit à être ce que je suis aujourd’hui pour explorer le genre de styles artistiques que j’ai explorés et être capable d’avoir une plate-forme d’expression. Mais System of a down n’est pas une marque, c’est un collectif de 4 amis qui sont artistes et qui jouent ensemble quand ils le désirent. Et je fais partie de ce collectif, et ma voix fait toujours partie de ce collectif.

K.M. : Entre la musique, la poésie et l’activisme populaire, où est-ce que tu te situes et comment te sens-tu dans ces genres différents ?
S.T.: J’essaie tout, je suis mes envies, tu comprends ? Si je sens comme un appel et que je dois m’engager quelque part, partir et mettre en place quelque chose, ou si je sens que je dois écrire une chanson, tout cela fait partie de la progression naturelle de ma vie.

K.M. . : Qu’as-tu à déclarer au sujet du débat actuel concernant la résolution du génocide arménien ?
S.T.: Je viens juste d’en parler sur une radio de Boston. On ne peut nier un génocide ou la Shoah en se basant sur une opportunité politique. Ca n’a absolument aucun sens. Si nous affirmons, comme les Etats-Unis, que nous sommes une démocratie, alors nous devons nous regarder en face et nous demander : Pouvons-nous mentir sur un génocide, ou en différer la reconnaissance au nom d’intérêts géopolitiques ou stratégiques ou dans l’intérêt d’une occupation militaire injuste en soi? C’est tenter de défaire une erreur par une autre erreur et cela n’a aucun sens. Voilà pourquoi beaucoup de parlementaires souiennent cette résolution, qui a été votée au Comité des Affaires étrangères. Et je suis sûr qu’elle sera votée par la Chambre des Représentants. D’ailleurs elle a le soutien de sa présidente, Nancy Pelosi.
Je sens qu’il y aura toujours un prétexte. Vous savez, nous avons attendu 92 ans, mais là je veux aller plus loin et dire que la résolution n’est pas l’essentiel. La reconnaissance n’est qu’une part de la juste solution. Si des gens viennent chez moi, tuent ma famille et pillent ma maison, je ne vais pas leur courir après pendant cent ans en les suppliant de reconnaître ce crime. Ce serait absurde. Je les conduirais plutôt au tribunal et j’exigerais la justice. Et c’est ce dont nous devons faire en fin de compte. Mais bien sûr, nous savons que ceci est le premier pas, donc nous devons garder cela à l’esprit.

K.M. . : Toujours sur cette question, la Secrétaire d’Etat C. Rice a déclaré que le “Le vote de cette résolution sera en fait très problématique pour tout ce que nous essayons de faire au Moyen-Orient”.
S.T.: J’ai peur de tout ce qu’ils essaient de faire au Moyen Orient. J’espère que cette résolution leur remettra le cul en place. [ndlr rires]

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note :
Nancy Pelosi (née Nancy Patricia D’Alesandro le 26 mars 1940 à Baltimore), est une femme politique américaine, membre du parti démocrate et représentante du 8e district de Californie au Congrès des États-Unis depuis 1987. Elle est la chef de file du parti démocrate à la Chambre des représentants depuis 2002. Présidente de la Chambre des représentants depuis le 4 janvier 2007, elle est la première femme à accéder à un poste aussi élevé.

Saturday, November 10, 2007

Turkish PM: No Genocide, ‘We Even Gave the Armenian Deportees Pocket Money’

By Khatchig Mouradian

The Armenian Weekly
Nov. 10, 2007

WASHINGTON—On Nov. 5, after meeting with President Bush, Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan gave a speech at the National Press Club in Washington, speaking mainly of U.S.-Turkish relations, the Kurdish issue and the Armenian Genocide Resolution, H.Res.106.
In his speech, Erdogan said that “it is sad for us to see” the introduction of a resolution that “renders legitimacy to the so-called Armenian genocide.” He stressed that the resolution “has the potential to deeply damage our strategic relations and it is important to ensure that is not discussed on the floor of Congress.”

“In fact, these Armenian allegations which are being kept constantly on the agenda in various countries have not been proven historically or legally,” Erdogan continued, repeating his call for a joint historical commission to examine what happened to the Armenians in 1915. When Erdogan suggested the idea of a “joint commission” in 2005, the International Association of Genocide Scholars (IAGS) sent him an open letter which read: “We are concerned that in calling for an impartial study of the Armenian Genocide you may not be fully aware of the extent of the scholarly and intellectual record on the Armenian Genocide. … We want to underscore that it is not just Armenians who are affirming the Armenian Genocide but it is the overwhelming opinion of scholars who study genocide: hundreds of independent scholars.”

Yet, at the National Press Club this week, Erdogan said he was sure there was never a genocide of the Armenians. “What took place was called deportation,” he said. “That was a very difficult time. It was a time of war.”

The Armenians, he argued, were provoked by other countries to rebel, leading to Ottoman Turkish government’s decision “to start deporting the Armenian citizens to other parts of the Empire.”

To show how well the Armenian deportees were treated, Erdogan—who made no reference to the killing of any Armenian—went so far as to say that the Ottoman government even provided the Armenians with pocket money. “…And we have documents in our archives which attest to this fact,” he said.

“There are all sorts of instructions about how people should be sent from one area to another, how much money is to be paid to them as pocket money as they travel. Those who counter [our thesis] must come up with their own documents, but there are no documents that they can show,” he charged.

A Leading Turkish Historian Responds

The Armenian Weekly contacted Turkish-born historian and sociologist Taner Akcam, professor of history at the University of Minnesota and author of A Shameful Act: The Armenian Genocide and the Question of Turkish Responsibility, to comment on Erdogan’s allegation.
“I haven’t seen any single Ottoman document that shows that money was given to Armenians,” Akcam said. “It is, indeed, true that the central government sent money to the regional authorities to cover the expenses of the deportations. Part of the revenues from plundering the possessions of the Armenians and auctioning them was used by the government to finance the deportations.”

Furthermore, Akcam said, “There is ample evidence that in the Eastern Anatolian regions like Eskishehir, Afyon and Konya, Armenians were partially ‘transported’ by train and were made to pay for their own tickets.

Turkish PM: No Genocide, We Even Gave the Armenian Deportees Pocket Money

By Khatchig Mouradian

The Armenian Weekly
Nov. 10, 2007

WASHINGTON—On Nov. 5, after meeting with President Bush, Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan gave a speech at the National Press Club in Washington, speaking mainly of U.S.-Turkish relations, the Kurdish issue and the Armenian Genocide Resolution, H.Res.106.

In his speech, Erdogan said that “it is sad for us to see” the introduction of a resolution that “renders legitimacy to the so-called Armenian genocide.” He stressed that the resolution “has the potential to deeply damage our strategic relations and it is important to ensure that is not discussed on the floor of Congress.”

“In fact, these Armenian allegations which are being kept constantly on the agenda in various countries have not been proven historically or legally,” Erdogan continued, repeating his call for a joint historical commission to examine what happened to the Armenians in 1915. When Erdogan suggested the idea of a “joint commission” in 2005, the International Association of Genocide Scholars (IAGS) sent him an open letter which read: “We are concerned that in calling for an impartial study of the Armenian Genocide you may not be fully aware of the extent of the scholarly and intellectual record on the Armenian Genocide. … We want to underscore that it is not just Armenians who are affirming the Armenian Genocide but it is the overwhelming opinion of scholars who study genocide: hundreds of independent scholars.”

Yet, at the National Press Club this week, Erdogan said he was sure there was never a genocide of the Armenians. “What took place was called deportation,” he said. “That was a very difficult time. It was a time of war.”The Armenians, he argued, were provoked by other countries to rebel, leading to Ottoman Turkish government’s decision “to start deporting the Armenian citizens to other parts of the Empire.”

To show how well the Armenian deportees were treated, Erdogan—who made no reference to the killing of any Armenian—went so far as to say that the Ottoman government even provided the Armenians with pocket money. “…And we have documents in our archives which attest to this fact,” he said.

“There are all sorts of instructions about how people should be sent from one area to another, how much money is to be paid to them as pocket money as they travel. Those who counter [our thesis] must come up with their own documents, but there are no documents that they can show,” he charged.

A Leading Turkish Historian Responds

The Armenian Weekly contacted Turkish-born historian and sociologist Taner Akcam, professor of history at the University of Minnesota and author of A Shameful Act: The Armenian Genocide and the Question of Turkish Responsibility, to comment on Erdogan’s allegation.

“I haven’t seen any single Ottoman document that shows that money was given to Armenians,” Akcam said. “It is, indeed, true that the central government sent money to the regional authorities to cover the expenses of the deportations. Part of the revenues from plundering the possessions of the Armenians and auctioning them was used by the government to finance the deportations.”

Furthermore, Akcam said, “There is ample evidence that in the Eastern Anatolian regions like Eskishehir, Afyon and Konya, Armenians were partially ‘transported’ by train and were made to pay for their own tickets.

Friday, November 2, 2007

The Washington Post Perpetuates a Destructive Myth

By Khatchig Mouradian

The Armenian Genocide Resolution (H.Res.106) has attracted enormous media attention since it was passed by the House International Affairs Committee on October 10. However, the content of many of the articles, columns and stories written make one thing clear: Writers across the United States were ill-prepared to tackle the issue of the Armenian genocide, simply because they knew very little about it.

One case in point is Richard Cohen's article in the Washington Post, titled "Turkey's War on the Truth" (Oct. 16, 2007). Cohen makes arguments based on false premises. After conceding--with condescension--that what happened to the Armenians in 1915 was "plenty bad," he concludes that it falls short of genocide "because not all Armenians...were...affected." Clearly, if we follow his train of thought, Cambodia, Rwanda, Darfur and several other cases should not be labeled as "genocide."

Read the entire article here:
http://www.jewcy.com/daily_shvitz/washington_post_lemkin_and_armenian_genocide